L'ODYSSEE D'UN PIRATE DE L'ESPACE

Chapitre I : La nouvelle recrue

    Avec ma nouvelle affectation, je reçus un nouveau nom : M1-03.624.32, c'est d'ailleurs à ce moment là que je compris la nomenclature des noms pirates. C signifiait "civil", O signifiait "ouvrier", S signifiait "scientifique", M1 signifiait "militaire de base", M2 signifiait "militaire de classe élevée et enfin, M3 signifiait "militaire dirigent" et était exclusivement réservé aux généraux. J'ai appris bien plus tard que le chiffre juste après avait un rapport avec le cycle d'engagement. Ma formation commença par un petit cour théorique (cinq déci-cycle) de technique de combat. J'avais vraiment trouvé ça barbant, je n'avais qu'une hâte : recevoir ma première arme. Je connais maintenant l'utilité de ce cour qui m'a permis de me sauver la vie à maintes reprises. Après ce cour, je reçu mon premier canon à accélération galvanique ainsi que ma lame pour le combat rapproché (les faux photoniques étaient rares à cette époque). Mon premier entraînement fût un entraînement de précision. C'était vraiment très difficile, mon instructeur en était même malade tellement j'étais nul au tire. J'ai heureusement vite progressé, sinon j'aurais été contraint de quitter l'armée. Cependant, au début, cette amélioration ne fût pas assez suffisante pour mon instructeur. Il me demanda alors de m'entraîner sur des pixors et des scarabées et de ne revenir que lorsque ma précision sera supérieure à 50%. J'ai trouvé ça dure à l'époque, mais je me rends compte, qu'il était même un peu trop laxiste, si j'avais été à sa place, j'aurais exigé minimum 80%.

    C'est pendant cette chasse aux pixors qu'un général est venus me voir en personne (j'ai même failli lui tiré dessus), il était très intéressé par cette substance que j'avais découverte, et me demanda de le conduire avec un groupe de chercheur jusqu'au site où je l'avais découverte. Munis de combinaisons antiradiations, je les ai emmenés près de la source du phazon. Le général a alors ordonné la construction ici même d'un site d'exploitation du phazon, qui deviendra les mines de phazon. L'équipe scientifique a fait immédiatement le lien entre la source du phazon et la chute de ce météore. C'est d'ailleurs à ce moment là que nous aperçûmes un temple Chozo en plein cœur du cratère. L'équipe scientifique pensa alors que les Chozo avaient probablement commencé l'extraction de ce minerai, et que ce temple en constituait l'entrée. On dépêcha alors immédiatement une équipe pour commencer la construction entre ce temple Chozo et le bord du cratère d'une passerelle. J'ai tout de suite su que le phazon allait jouer un grand rôle dans le futur.

    Après ça, j'ai rejoins immédiatement mon instructeur pour lui montré mes progrès. J'étais fier de moi, j'ai touché les cibles avec une précision de 71%. Je fus alors incorporé dans le 1er régiment des recrues. C'était le plus prestigieux régiment. En fait, ce n'est pas ma minable précision qui me permis d'y entrer, mais les capacités que j'ai développées grâce au phazon. Cependant, si ma précision ne dépassait pas les 90% sur cible mouvante dans les deux prochains cycles, je serais rétrogradé dans le 2ème régiment. Mon nouvel instructeur m'a alors conseillé de m'entraîner contre des guêpes tueuses, il me dit qu'il en a repéré une ruche dans la grande place des ruines Chozo. Il me donna alors un passe de niveau blanc (passe qui permettait d'accéder à la Grand-Place des ruines Chozo). C'est le plus faible niveau de protection, il peut donc être donné à n'importe qui sans autorisation des supérieurs. Je crois même qu'il est donné par défaut à tous les soldats, mais très peu de recrues en ont un. Je suis sûr qu'il me l'a donné à cause de mes mutations phazoniques, mais je n'ai jamais osé lui demander. Peu importe, ce qui comptait, c'est que j'avais obtenu un passe. Il m'a d'ailleurs conseillé que si je voulais me régénérer, à cause des attaques des guêpes tueuses, je pouvais demander à un garde de me conduire au vestige de la pépinière (au nord-ouest de la grande place), car une unité régénératrice y avais été installée. Le pire, c'est qu'a passé mon temps à tirer sur les guêpes tueuses, les gardes m'ont pris pour une UEBN (Unité d'Extermination des Bioforme Nuisible).

    A force de tirer contre ses guêpes tueuses, j'ai rapidement progressé, elles sont tout de même assez rapides. Heureusement que j'ai des réflexes augmentés. Cependant, je crois que je n'ai jamais atteint les 90%, je suis resté plafonné à 84~86%. Mais ils ont fait une exception pour moi. C'est à ce moment là que je me suis rendu compte que j'étais plus précieux à leurs yeux que je ne le pensais. J'ai d'ailleurs reçu un passe de niveau vert (passe qui permet d'accéder à tout le secteur ouest des ruines (limiter par la tour solaire et les vestiges de la fontaine)). En faite, c'est tous notre régiment qui en a reçus un... Nous avions pour mission de sécuriser le secteur ouest des ruines et de protéger l'équipe des ouvriers chargé d'installer les câbles d'alimentations. Pendant ce temps, des éclaireurs ont été envoyé dans le reste des ruines. Ils étaient à la recherche de la vielle dynamoélectrique Chozo, car nos mini-générateurs commençaient à saturer. Ils ont fini par la trouver, et quelle surprise quand ils se sont rendus compte qu'elle fonctionnait encore. La seule chose qui restait à faire, c'était connecter nos appareils à cette dynamoélectrique. Elle comblait largement nos besoins en puissance, ce qui nous a permis de débrancher nos mini-générateurs. Par contre, il nous fallait une source d'énergie bien plus importante pour faire fonctionner pleinement nos futurs laboratoires. Le plus grand mystère restait cet ascenseur qui nous était impossible de faire fonctionner à cause du système de cryptage Chozo. Un fois décrypté, cette borne sera remplacée par un système pirate, pour en interdire l'accès à nos ennemis.

    Nous pensions que nos problèmes énergétiques seraient résolus avec l'accès au cratère d'impact. Les ouvriers venaient, en effet, de terminer la passerelle pour atteindre le temple Chozo. Puisqu'il n'y avait toujours pas de soldats formés, le général fit appelle a notre régiment pour l'escorter. Arrivé au temple à proprement parlé nous fûmes surpris de découvrir qu'il n'y avait pas de porte. Ces abrutis de Chozo n'exploitaient pas le phazon, ils l'ont contenu! Il nous fallait donc rapidement une source d'énergie importante pour construire les mines de phazon. Moi, je ne voyais en le phazon qu'une importante source d'énergie. Je n'avais pas encore compris que le haut-commandement voulait l'utiliser pour des expériences génétiques. Cette source d'énergie ne se fit pas attendre longtemps, grâce à des analyses très poussé, l'équipe scientifique a découvert que sous les ruines Chozo passait un long fleuve de magma. Cet ascenseur Chozo devait sûrement conduire dans cette caverne magmatique. Nous leurs donnerons plus tard le nom de "cavernes du Magmoor" à cause de la forte concentration en Magmoor dans ces cavernes.

    Bien que ce problème énergétique devenait préoccupant, je n'y pensais presque plus. Le temps où j'allais devenir soldat approchait. Devenir soldat n'était pas donné à toutes les recrues. D'ailleurs, seule la moitié des recrues devenaient soldat. Le test était à la fois simple et cruelle. Quand j'y repense, j'en ai froid dans le dos... Il n'y a qu'une seule épreuve : un combat à mort... Chaque recrue pirate devait affronter une autre recrue dans un combat à mort. Le gagnant du combat devenait soldat. S'il n'y avait pas de gagnant, ou si le vainqueur refusait d'achever son adversaire, les deux étaient exécutés. De plus, les combats entre deux recrues d'une même division étaient interdits, c'était pour éviter que les recrues de la première division s’affrontent entre eux. En effet, il ne voulait pas voir périr une partie de leurs meilleurs unités.

    Le jour-J était arrivé. Le lieu des combats avait été décidé : ce serait la Grand-Place Chozo. J'avais une certaine appréhension, où peut-être une grande peur à l'idée de combattre et en même temps, un dégoût de plus en plus croissant qu'en cas de victoire (que j'espérais, bien entendue) je devrais achever mon adversaire, un pirate comme moi, et qui n'avais qu'un seule désir : devenir soldat. Pour ce combat, les canons à accélération galvanique étaient affaiblis, de fait qu'on ne puisse pas tuer notre adversaire avec. Il nous fallait l'achever avec notre lame... Je serais le premier combattant, et j'affronterais la meilleure unité du 6ème régiment (M1-02.335.98). Il était tellement bon qu'il a raté de peu le 1er régiment. Cet affrontement est-il une coïncidence... je pensais que oui, mais avec le temps, j'ai commencé à en douter, mais cela n'a aucune importance. Je devais gagner mon combat, c'est tout!

    Me voilà sur le champ de bataille. Extérieurement, je paraissais très confiant (je ne devais surtout pas montrer à mon adversaire que j'avais peur), mais intérieurement, j'étais terrorisé. J'avais du mal à me rendre compte dans quelle situation j'étais. La cloche de début de combat allait bientôt sonner, mon canon à accélération galvanique était chargé et près à tirer. Mon adversaire faisait de même. Plus le temps passait, et plus mon angoisse montait. Mais pourquoi mettent-ils autant de temps pour faire sonner cette cloche? En même temps que mon impatience grandissait, j'appréhendais de plus en plus d'entendre cette sonnerie. Je ne comprenais plus moi même mon comportement. Nous ne pouvions sortir nos lames rétractables qu'au moment de la sonnerie.

    La cloche! Je l’entends! Mon combat commence! Je commence par sortir ma lame, on ne sait jamais, il pourrait très bien m'imposer un combat rapproché. Je commence à tirer sur mon adversaire, je le rate. Ce n'est pas comme tirer sur ces stupides guêpes qui n'évitent qu'a peine les tires, ou sur ces cibles mouvantes qui sont programmées. Ici, c'est un vrai adversaire que j'affronte. Il répliqua à mes tires, je réussis à les éviter de même. Le combat fait rage, j'ai de plus en plus confiance en moi. Mes tires gagnent en précision, je le touche désormais une foie sur deux, tandis que lui n'arrive à m'atteindre qu’une fois sur cinq. Niveau tire, je domine largement. Il utilise alors une technique au-quelle je m'attendais : il se rapproche. Nous allons donc commencer un combat lame à la main, comme en ces temps reculés ou l'on se battaient à l'aide d'épée. Je ne le laisserais pas prendre l'avantage, je m'avance donc aussi. J'arrive à son niveau, il me donne alors un coup de sa lame, que je bloque alors immédiatement, le combat au corps à corps a commencé. Nos lames s'entrechoquent, aucun de nous deux n'a l'aire de prendre l'avantage. C'est alors que, par une malheureuse feinte bien placer, il me jette au sol. Il prend immédiatement son canon et me tire dessus. Je suis assommé et plus en condition de riposter. Il place sa lame au-dessus de mon corps et s'apprête à me tuer. Ma fin est proche…

Teras

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Fin du chapitre 1

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