L'ODYSSEE D'UN PIRATE DE L'ESPACE
Chapitre III : La descente aux enfers
Il ne nous restait qu’une seule nuit à passer à la surface avant de descendre dans cette terrible caverne. Nous la passerons dans un dortoir spécial du pyropôle, Une zone à haute température. Nous dormirons alors avec nos combinaisons thermiques. Ces dernier temps, j’avais l’impression d’avoir passé plus de temps à dans les températures extrêmes qu’à température normale. Il nous fallait passer un sas thermique, puisque cette chambre était à 5000°T depuis presque un hectocycle! Bien entendu, la température monta brutalement de zéro à cinq milles. Nous ne restâmes donc que quelques secondes dans ce sas. Quelle ne fût pas notre surprise, quand au moment de rentrer dans cette salle, nous découvrîmes un sol rocailleux parsemé de petites rivières de magma bien réel… C’est donc ici que nous allons passer la nuit! Nous cherchâmes alors le sol le plus plat possible, pour essayer de passer la nuit la plus tranquille possible. Le lendemain, nous fûmes réveillés par une alarme stridente. Il n’y avait rien de grave, ce n’était que l’alarme pour nous réveiller. Je ne l’ai que trop de fois entendu! Une fois le sas passé, on nous demanda d’ôter nos combinaisons. Elles étaient trop usagées pour nous permettre de descendre en toute sécurité dans le Magmoor. Pendant notre transport en navette spéciale, nous eûmes tous un petit briefing. D’ailleurs, il me semble encore avoir l’enregistrement…
« Soldats pirates! Vous allez bientôt avoir le grand honneur d’être les premiers à pénétrer dans les "cavernes magmatiques Chozo N°7223-6. " Vous avez été choisi parce que vous êtes les meilleurs parmi les meilleurs! Grâce à vous, nous pourrons étendre notre empire à une zone hautement stratégique, puisque fournissant une grande quantité d’énergie. » En faites, la dynamo Chozo pompait déjà cette énergie. C’est pour ça que le but principal de notre expédition était l’énergie du Magmoor. « Grâce à cette énergie, nous pourrons recrée sur Tallon IV une seconde Zebes. Votre rôle est simple! Protéger le reste de l’équipe de toute attaque xénobiologique, notamment des bioformes pyrogènes. Cette équipe sera constituée, en plus de vous, de trois scientifiques : un pyrogéologue, un pyrobiologiste et un spécialiste en ZHT [nda : Zone Haute Température], d’un médecin spécialisé en ZHT et de deux drones : un éclaireur à l’avant et un autre à l’arrière. À cause du système de refroidissement trop encombrant, ces drones ne seront pas armés. Soldats! Nous sommes arrivés! Bonne chance… »
Nous voilà arrivé sur la grande place Chozo. Le transport ne peut malheureusement allé plus loin. Nous devrons continuer à pied jusqu'à l’ascenseur. Le meilleurs chemin est le passage au nord-ouest de la place Chozo. Le chemin jusqu'à l’ascenseur était à l’origine infesté de différentes créatures nuisibles comme les minotaures, ou encore les pupillas. Mais grâce au travail remarquable des UEBN (Unité d'Extermination des Bioformes Nuisibles), il n’y a plus une seule de ces créatures sur notre chemin. Nous passâmes donc sans problème la pépinière, la galerie et la ruche. Nous voilà donc arrivés devant l’ascenseur. Le reste de l’équipe n’est pas là, mais c’est normal, puisque nous devons descendre sans eux dans un premier temps, pour sécuriser la zone d’arrivée.
L’ascenseur n’avait pas encore été mis en marche. Par mesure de précaution, nous faisons descendre, dans un premier temps, deux drones sentinelles modifiés. Ils sont équipés de différents capteurs couvrant l’intégralité du spectre. Aucune créature, qu’elle soit hostile ou non, qu’elle soit intelligente ou non, quelle soit cachée ou non, ne peut échapper à ses puissants capteurs. Par souci d’économie, ces drones ne possèdent pas d’autoguidage (seulement un téléguidage) et d’arme (excepter un module d’autodestruction qui s’active en cas d’attaque). Ces deux drones sont accompagnés d’un troisième drone qui mesurera la température, la pression et le niveau de gaz toxique dans l’air ambiant.
Cet ascenseur n’a plus fonctionné depuis l’époque Chozo. Nous ne savons donc rien sur ce qu’il nous attend en bas…
Les drones sont désormais sur la plate-forme de l’ascenseur et le technicien l’active grâce aux codes de sécurité pirate. « Vous venez d’obtenir l’accès à la caverne magmatique Chozo N°7223-6. Positionnez-vous sur l’hologramme », dit la voix mécanique. Le technicien dirigea alors l’un des drones vers l’hologramme. On remarque d’ailleurs que l’hologramme est une représentation de la plate-forme.
On entendit alors un bruit grave, puis l’ascenseur se mit brusquement en mouvement, comme attiré vers le bas par une force maléfique… L’ascenseur filait à vive allure. Quelques secondes passèrent, et bien qu’il n’y avait pas d’accéléromètre sur les drones, mais nous eûmes l’impression que l’ascenseur ralentissait… Il était impossible de déterminer précisément la profondeur, mais il devait y avoir entre 700 et 900m de profondeur… Peut-être mille…
Les drones arrivèrent en bas, et… Nous étions surprit, presque déçu de découvrir une salle Chozo comme entrée. En y repensant, ce n’était pas si surprenant que ça. Je dirais même que c’était tout à fait normale, mais passons. En effet, ce n’était pas le plus surprenant ! Une fois les capteurs du drone d’analyse initialisés, nous découvrîmes que la température était d’à peine… 10°T ! Ce qui était totalement impossible ! Un scan rapide de la zone nous permit d’identifier le système de réfrigération de la zone… Un système plusieurs fois centenaires et qui fonctionnait toujours. Fascinant ! Ce hall était refroidit pour éviter tout choc thermique aux Chozo ! Le système n’était présent qu’au début, ce qui permettait à la température de croitre doucement jusqu'à celle de la caverne.
Comme aucun danger n’a été identifié, l’ascenseur est alors remonté, sans les drones. Ils restent en bas pour surveiller la zone. Nous entendons l‘ascenseur arriver, il fait un vacarme épouvantable. Il aurait vraiment fallut remplacer cette vieille relique Chozo par un de nos ascenseurs ultramodernes… Dommage que nous n’avions pas le temps… L’ascenseur arriva en douceur. Il était opérationnel. Nous nous préparâmes à descendre, c’est à ce moment là qu’est arrivée l’équipe scientifique. De toute façon, nous devions descendre sans eux.
Nous étions tous en place sur la plate-forme. Le chef de notre groupe se plaça alors sur l’hologramme et la plate-forme se remis en mouvement. Le même bruit grave que la dernière fois ce fit entendre, et la plate-forme fût irrémédiablement happer vers le bas. L’accélération était bien plus brutale et intense que prévu. Ils nous étaient impossibles à tous de maintenir notre équilibre. Nous sommes alors restés soit accroupis, soit à quatre pattes, en attendant avec inquiétude le moment de la décélération qui nous plaquerait au sol. Ce moment arriva assez vite. Si des créatures hostiles nous avaient attendus, nous n’aurions même pas été en mesure de répliquer ! Un scandale pour des pirates !
Nous voilà arrivés dans les cavernes du Magmoor. Le hall d’entrée était littéralement en ruine… Le temps avait fait bien des ravages en ces lieux. Le sol constitué de pavés était parsemé de trous. Des trous assez larges pour permettre à un pirate d’y tomber. Il fallait faire très attentions, le sol était friable et craquait sous nos pas. Des trous et des fissures émanaient des vapeurs orange assez chaudes. L’air, bien que respirable, sentait le soufre. Nous avions certes des réserve d’oxygène, mais il fallait les préserver au cas où.
Plus tard, ce sol sera entièrement démoli pour être remplacé par un grillage pour permettre le passage de nos machines. Tous les trous et les fissure seront colmatés. D’ailleurs, si cette Samus n’était pas venus fourrer son nez là-dedans, nous aurions eu le temps de raser toute l’infrastructure Chozo et de la remplacer par les nôtres. Mais peu importe, c’est du passé !
L’endroit avait l’air sûr. Mais pour le vérifier, nous sommes engagés dans le tunnel en face de nous. Le sol avait déjà l’air plus solide. Nous marchions d’un pas assuré vers… Un précipice ! Il y avait au bas mot une quinzaine de mètres entre le bord et le sol. Bien évidemment, il n’y avait aucun moyen de descendre. Il devait sous doute y avoir un petit ascenseur ici, mais le temps a fait son œuvre… Au-dessus de nos têtes, une petite coupole de pierre pour laquelle il manque la partie supérieure. Elle est d’ailleurs obstruée par des branches d’arbres. Il nous fallait faire descendre une équipe au sol avant de pouvoir faire venir l’équipe scientifique. Nous avions encore les trois drones de départ. Mais il fallait faire vite. Ils n’allaient bientôt plus avoir d’énergie. L’équipe scientifique devrait nous ramener les deux drones éclaires que l’on nous avait promis. Mais comme ces drones n’étaient que téléguidables, et que le technicien était resté en haut, nous avons tout simplement prit les drones que nous avons jeté dans le précipice. Nous avions évidemment accès au donnés des drones. Étant maintenus au-dessus du sol par des répulseurs antigravitationnelle, ils n’ont que peu souffert de leur chute.
Les capteurs du drone d’analyse ont détectés une brusque augmentation de la température à près de 90°T. Ce qui reste encore très en-deçà de la température supposée de cette caverne. Les capteurs infrarouges des deux autres drones ont détectés des formes anormalement chaudes au fonds. À cause de leur très faible résolution, nous ne distinguons qu’une grosse tâche chaude. Peut-être n’était-ce rien, mais nous devions vérifier. Après ça, l’équipe scientifique pourrait descendre.
Il nous fallait nous aussi descendre, mais d’une tout autre manière. Heureusement, dans l’équipement standard d’une équipe de pirate en exploration, il y a toujours un grappin magnétique. Nous fixons une attache grappin sur les branches d’arbres au-dessus de nous. Chacun à notre tour, nous nous arrimons au grappin et nous nous laissons glisser vers le sol.
Une fois arrivé en bas, nous remarquâmes tous qu’il y avait un trou au sol. Mais ce trou n’était nullement l’œuvre du temps, mais bien un trou volontairement fait par les Chozo ! Étrange… Le plus étrange restait tout de même les runes Chozo qui encerclait le trou. Elles sont restées pour toujours indéchiffrables…
Par chance, le sol était stable ici aussi. Fort heureusement, puisqu’il coulait du magma sous nos pied. Nous n’étions tout de même pas très rassurés… Quand aux drones que nous avions envoyés en bas, ils n’avaient plus d’énergie. Nous les avons laissés là et nous avons récupéré leurs modules d’autodestruction.
Nous avons allumé nos senseur infrarouge, enlevé le cran de sécurité de nos armes, que nous avions au préalable réglées sur le mode « rafale ». Tous les condensateurs étaient chargés et nos batteries à pleine puissance. Nous étions en formation. Nos senseurs détectaient toujours cette source de chaleur au loin. Nous avancions prudemment… Quand soudain, un autre halo de chaleur apparus à quelque mètres, au plafond. Nous braquâmes immédiatement nos fusils à accélération galvanique dans leurs directions. Nous ne devions pas tirer. C’était peut-être la signature thermique d’explosif ! Nous continuons à avancer lentement, quand tout-à-coup, ces choses nous ont foncées dessus. Notre premier réflexe a été d’ouvrir le feu dans leur direction. Ces créatures insignifiantes n’ont pas résistées longtemps face à nos armes. D’après leur cri strident et leurs manière de nous foncer dessus, nous en avons déduit que c’étaient des rhinolophes hurlants. Une de ces vermines répandues à peu près partout dans l’univers. La tâche chaude que nous avons observée au fond devait être aussi des rhinolophes. Nous avons alors ouvert le feu une nouvelle fois et détruit cette cible. La zone était sécurisée.
La moitie de notre équipe est resté en bas, tandis que l’autre moitie est remonté via le grappin magnétique. Nous sommes partis escorter l’équipe scientifique entre l’ascenseur et notre position. La communication vers la surface passait assez difficilement. Mais nous avons tout de même réussi à leur faire comprendre que la zone était désormais sans danger pour l’équipe scientifique. Nous avons pu aussi leur dire que l’accélération de l’ascenseur était bien plus importante que prévus et qu’il fallait lester les pirates pour leurs permettre de rester sur la plate-forme.
Une fois l’équipe scientifique arrivée en bas, nous nous mettions en marche vers le reste du groupe. Ils avaient tous l’air d’être fascinés par la « beauté du temple Chozo ». Mais comment peut-on être fasciné par des ruines !!! Mais au lieu d’être fascinés, s’ils avaient regardé où ils mettaient leurs pieds, ce satané géologue ne serait pas tombé dans l’un des nombreux trous disséminés sur le sol. Heureusement pour lui que j’ai eu le réflexe de lui tendre mon bras. Sans ça, il serait tombé directement dans la rivière de magma qui coulait sous nos pieds.
Une fois ce petit incident passer, nous somme rapidement arrivé près du précipice. Le grappin magnétique y était encore attaché d’ailleurs. Il est d’ailleurs amusant de constater qu’ils faisaient une tout autre tête devant le grappin. On pouvait lire une certaine appréhension dans leurs regards. C’est indigne d’un pirate ! Malgré les quelques protestations, des scientifiques, nous les avons solidement attachés au grappin, puis nous les avons fait descendre. Le seul à ne rien dire était le médecin. Il c’est même attacher tous seul pour descendre. On voyait bien qu’il l’avait déjà fais plus d’une fois. C’est rassurant ! Nous tirâmes un bon coup sur le grappin pour faire tomber l’attache, et nous continuons.
Nous nous sommes mis en formation. Trois de nous à l’avant et trois autres à l’arrière. Deux sur le coté gauche et deux autres à droite. L’équipe scientifique et le médecin étaient au centre. Il y avait un drone quelques mètres devant et un autre quelques mètres derrière. Dans les espaces étroits comme les couloirs, les deux avant de coté passaient à l’avant, et de même pour les deux arrière de coté qui passaient à l’arrière. En ce qui me concerne, j’étais placé à l’avant avec le chef de mission.
L’équipe scientifique avait trois missions : cartographier la zone, définir les risques et déterminer l’emplacement de toutes les infrastructures dans le but d’une exploitation du type géothermique. Notre rôle était de défendre cette équipe.
Ce dont parle l’équipe scientifique est incompréhensible pour nous tous. Ils ne parlent que de granite, de gabbro, de basalte et autre rhyolite… Qu’est-ce que c’est que tout ces cailloux ?! Et surtout, comment peut-on s’y intéresser ?! Bon, peu importe…
Nous arrivions à un angle. Le couloire tournait à peu près de π/4. Il fallait faire attention. Nous allumâmes nos senseurs infrarouges… Il n’y avait rien de plus chaud ni de plus froid que le milieu ambiant. Cependant, la prudence était de mise. Nous avancions tout doucement jusqu’au moment ou nous aperçûmes une fumée chaude… C’était les mêmes que dans le hall. Leur odeur les trahissait. Quelque pas de plus, et la température montait légèrement. On pouvait le distinguer avec nos senseurs : la couleur ambiante passa tout-à-coup du bleu au mauve. Signe que l’on se rapprochait d’une source chaude : le magma.
Nous désactivâmes nos senseurs. Le couloir était belle et bien vide. Le plafond en ruine était encore soutenu par de vastes piliers sur lesquelles étaient gravés des runes Chozo. Toutes ces fumées concentrées dans un si petit espace rendaient l’air totalement irrespirable. Nous n’avions pas d’autre choix que d’activer nos masques à gaz, ainsi que les pompes à dioxygène de nos exosquelettes.
Encore une fois, le couloir tournait de π/4. Avec la même prudence que précédemment, nous tournâmes, senseur activé. Il n’y avait toujours qu’un simple couloir sans vie. La chaleur se faisait de plus en plus pressante. Il faudrait bientôt activer nos régulateurs thermiques. Si je me souviens bien, c’est par ici que nous démolirons plus tard une portion du mur pour y construire une unité de régénération.
Le couloir tournait désormais à angle droit. Il fallait faire très attention. Nous tournions extrêmement doucement. Petit à petit, notre champ de vision s’agrandissait et il n’y avait toujours pas de créature. Notre inquiétude retomba peu à peu. Quand soudain nous repérâmes la même tache chaude au fond. Certes, moins nette qu’avant, mais elle était bien là. Impossible de tirer dans cette position. Il fallait encore nous déplacer, au risque d’alerter les rhinolophes. Au fur et à mesure que nous nous décalions, la chaleur devenait de plus en plus intense. Nous distinguions de plus en plus mal les rhinolophes. Nous avons cependant réussi à avoir un bon angle de tire et à abattre ces vermines.
Le couloir était droit désormais. Nos senseurs détectaient une tâche géante et chaude au loin. La chaleur était arrivée à un point critique. Nous allumâmes alors nos combinaisons thermiques. Nos senseurs étaient devenus inutile, puisqu’aveugle dans toute cette chaleur. Nous continuons à avancer à allure modérée. C’est alors qu’un bruit strident se fit entendre… Des rhinolophes ! Encore ! Nous faisons une nouvelle fois feu dans leur direction. Trop facile ! Ces créatures ne sont bonnes qu’à être abattu par nos unités.
Nous continuâmes à avancé, quand nous tombâmes enfin sur le premier bassin de magma. Le bassin de magma était traversé par un pont de facture Chozo. Cette structure semblait affaiblie par l’exposition continuelle à la chaleur extrême de la roche en fusion. Ce pont supporterait-il notre poids à tous… ?
Teras
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Fin du chapitre 3
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