LA RENAISSANCE CHOZO

Chapitre III : Une réalité douloureuse

    Une fois devant la console, Samus activa son viseur d’analyse. Sa combinaison étant d’origine Chozo, elle arrivait à comprendre les machines de cette race. La source d’énergie était toujours présente. Apparemment, il suffisait de quelques manipulations pour libérer les Chozos. La chasseuse porta son regard vers les créatures avec un pincement au cœur. Si jamais ces Chozos étaient toujours vivants, ce serait quelque chose de formidable. Une race disparue qui revient à la vie…Et ce serait pour Samus, la réponse à beaucoup de ces questions. Elle inspira profondément et effectua quelques réglages sur la machine. Elle tira ensuite un levier, ce qui eut pour effet de laisser échapper le bruit typique d’un mécanisme qui se désactive. Les containers qui étaient remplis d’une sorte de liquide semblable à de l’eau se vidèrent et bientôt, les vitres coulissèrent. Les Chozos reposaient au fond des capsules…Samus s’approcha et balaya les corps de son viseur d’analyse. C’est avec stupeur qu’elle constata que les quinze Chozos avaient survécus et étaient en parfaite santé. Et son viseur ne la trompait pas. En effet, bientôt, un par un, les Chozos émergèrent de leur profond sommeil en entrouvrant doucement les yeux. Ils se massaient le front en essayant tant bien que mal de se relever. Leur masse musculaire avait du fondre depuis tout ce temps passé sans exercice…Et leurs yeux devaient avoir du mal à s’adapter à la lumière s’ils étaient endormis depuis si longtemps. Enfin, un Chozo parla, d’une voix apaisante mais fatiguée :

    « La lumière m’aveugle…Qui nous a libérés ? »

    Samus avait apprit la complexe langue qu’est celle des Chozos pour la simple raison qu’une fois ces parents tués, c’était un Chozo qui l’avait recueillie. Pourtant, elle resta sans voix et ne répondit pas avant plusieurs secondes. L’émotion était trop forte. Mais après quelques instants de long silence, la jeune femme répondit :

    « C’est moi qui vous ais libérés. Je suis Samus Aran, une humaine. »

    « Une humaine dis-tu ? S’étonna le Chozo, je ne connais pas cette race. De quelle planète proviens-tu ? »

    La jeune femme fut tout d’abord étonné mais en réalité, il n’y avait rien d’étonnant à ce que ce Chozo ne connaisse pas les humains. Ils avaient hibernés depuis des millénaires, à l’apogée Chozo, là où les hommes n’existaient même pas encore. Samus reprit alors :

    « Il y a certaines choses que vous ne connaissez pas en raison de votre sommeil…Ecoutez, essayez de rassembler vos forces, je vais entrer en contact avec mes semblables et nous vous évacuerons puis nous essayerons de vous redonner des forces. »

    Un long silence s’en suivit, rompu par un second Chozo, à la voix un plus forte, mais tout aussi apaisante :

    « Nous n’avons pas pour habitude, nous Chozos, de dépendre d’autres individus mais dans l’état où nous sommes à cause de notre longue hibernation, nous te confions nos vies. »

    « Bien, ne bougez pas, j’entre en contact avec mes semblables. »

    Samus s’éloigna de quelques pas et contact la QG de la F.G. Elle entendait vaguement quelques paroles derrière elles, les Chozos devaient avoir du mal à comprendre la situation. Ils avaient à faire à une forme de vie intelligente qu’ils ne connaissaient pas, eux les détenteurs du plus grand savoir de l’univers. En quelques mots, la Chasseuse de primes résuma la situation à ces supérieurs qui s’empressèrent de faire parvenir des vaisseaux de premiers soins et de transports. Pendant qu’ils étaient en route, Samus sa rapprocha du cercle que les Chozos avaient formés pour converser.

    « Tout va bien, des transports viennent vous chercher et vous aider … » Dit-elle timidement. Ce n’était pas son genre d’être intimidée, mais chaque Chozo dépassait les trois mètres de hauteurs et possédaient une majesté extraordinaire. Leurs statues n’étaient pas exagérées. Les Chozos avaient les yeux à moitié ouverts désormais. Ils s’habituaient peu à peu à la luminosité ambiante. L’un d’eux, s’adressa à Samus, d’une voix grave :

    « Humaine Samus Aran…Nous avons une question à te poser…Tout cela nous semble étrange…Combien de temps avons-nous dormi ? Combien de temps s’est-il écoulé depuis notre sommeil ? J’ose espérer avoir l’honneur de revoir ma famille sur notre glorieuse Zèbes… »

    Sur ces mots, un long silence s’en suivit, plongeant Samus dans l’embarras.

Ygdrassyl

LA RENAISSANCE CHOZO
Fin du chapitre 3

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