LA RENAISSANCE CHOZO

Chapitre I : Triste passé

    Voilà déjà quelques années que la station BSL avait été réduite en miettes en même temps que la planète SRX-388, entraînant la défaite et la mort des X. Samus avait été sévèrement réprimandée à l’époque, sa mission était d’enquêter sur les évènements de la station orbitale, pas la détruire. Les scientifiques n’auraient jamais l’occasion d’étudier les extraordinaires capacités de ces virus. Heureusement, en raison de ses exploits passés et de tous ses bienfaits sur plusieurs mondes, le Conseil Galactique ne la condamna pas. Cependant, la célèbre chasseuse fut mise à pied pour quelques mois, la Conseil Galactique lui conseillant de se reposer pour être en pleine forme à sa prochaine mission. Ils considéraient sans doutes les agissements de Samus sur la station comme un stress permanent trop important et une fatigue trop lourde à porter. A contrecœur, le Chasseuse de Primes avait accepté sa mise à pied temporaire. Elle profiterait de quelques temps de repos.

    Tout allait bien dans la vie de Samus Aran. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle pouvait se promener tranquillement, respirer l’air frais de la petite planète de Klona-II et se reposer agréablement dans une grande villa que la Fédération avait jugée bon de lui prêter pour son repos. Mais quelque chose tracassait la jeune femme. Seule, sans rien avoir à faire, ses pensées étaient toutes tournées vers ses souvenirs d’enfance et d’adolescence, notamment le massacre de la population Chozo de Zèbes par les Spacepirates. Mélancolique, elle essayait sans cesse de se rappeler de la noble figure du Chozo qui l’avait prise sous son aile lorsqu’elle était petite, mais elle n’arrivait pas à se remémorer ce visage. Frustrée, elle se dirigea vers la grande bibliothèque de Klona-II et farfouilla dans les livres. Elle cherchait tous les livres concernant les Chozos, peut-être le fait de voir une gravure l’aiderait à retrouver la forme du visage. Elle parcourut une dizaine de livres avant de tomber sur une gravure sur la page de présentation d’un livre de philosophie Chozo. On y voyait un grand individu, élancé, le regard perçant. C’était un des plus grands penseurs de son espèce. Il était connu pour avoir visité tous les mondes habités par son espèce lors de leur apogée, ce qui n’était pas banal. La liste des planètes était écrite en dessous de la gravure. Elle y trouva Tallon IV, Zèbes, SRX-388 et bien d’autres, que Samus connaissait. Mais à la fin de la liste, une planète attira son attention : Aozora. Celle-ci elle ne la connaissait pas. Qu’à cela ne tienne ! Elle reposa les livres empruntés et se dirigea vers son vaisseau, avant de mettre le cap sur cette planète. Il y avait une unique ville complètement en ruine. D’après un panneau placé devant celle-ci, écrit en langue Chozo que la chasseuse de primes savait déchiffrer (grâce à son scanner d’analyse de sa combinaison), les peules habitant ici auraient vite quittés la planète à cause de créatures sauvages particulièrement dangereuses que même ce peuple si brillant n’avait pas été capable d’exterminer, malgré leur haute technologie. Légèrement déçue (elle espérait voir des monuments ou autres) elle repartit vers son vaisseau lorsqu’un bruit sourd la fit se retourner tout à coup. Une abeille tueuse explorait les environs, sans doutes pour sa ruche. Elle fonça sur Samus lorsqu’elle la vit. Celle-ci tira plusieurs coups afin de tuer la créature qui s’effondra bientôt au sol. A cause de ses tirs, le panneau fixé au mur s’était détaché et était tombé à même le sol. La chasseuse de primes s’approcha, un symbole était gravé, avec en dessous, quelques lignes qui étaient tracés vulgairement, comme si elles avaient été faites avec des ongles…Elle lut :

    « Nous avions été envoyé, nous, une petite équipe de quinze Chozos, en extermination environnante des créatures avant notre départ vers une planète plus accueillante, de telle sorte que celles-ci ne nous attaquent pas pendant notre départ. Nous avons été pris au piège par ces bêtes, assoiffées d’énergie vitale. Nous n’avons subi aucun perte, cependant, lorsque nous revînmes à la cité, la population avait disparue, laissant un message : « Les bêtes se rassemblaient, nous avons dus partir, un vaisseau vous attend dans le hangar C. » Nous nous dirigeâmes donc vers celui-ci où nous constatâmes avec horreur qu’il était rempli de ces créatures. Après une farouche bataille ou seulement deux des nôtres furent blessés, nous fîmes fuir les bêtes. Mais le pire était à venir…Notre vaisseau avait été vidé à plus de 90% de son énergie par ces créatures. Elles absorbaient n’importe quel type d’énergie. Après une semaine où nous attendîmes avec espérance nos compatriotes, nous perdîmes espoir. De plus, nos rations diminuaient. Nous nous réunîmes donc une dernière fois, et décidâmes d’essayer d’atteindre une planète proche avec le peu d’énergie qu’il nous restait. Au moment où j’écris ces lignes, les containers d’hibernation de méta-stase finissent d’être chargés. Nous avons pour projet de rejoindre une planète de proximité, en espérant qu’elle soit plus accueillante, pour que nous puissions installer nos containers d’hibernations afin que nous puissions conserver nos corps et nos esprits jusqu’au jour où l’on nous délivrera… »

Ygdrassyl

LA RENAISSANCE CHOZO
Fin du chapitre 1

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